Sous les arbres la mer
Lucie Bayens

« Quand j’ai été approchée pour participer à la Nuit Verte 2020 en collaborant avec une communauté de tricoteuses et couturières amateures à géométrie variable, j’ai tout de suite pensé à une colonie de plancton accrochée sous les arbres, à un hommage aux formes de vie les plus primitives. Un parc, la nuit, comme un fond marin où la perte d’échelle côtoie un point de vue imprenable sur la Garonne à l’endroit du pont d’Aquitaine. Ajouter du merveilleux au merveilleux en gardant en perspectives les changements climatiques et ses conséquences sur l’environnement et nous-mêmes. »
Phytoplancton, zooplancton, larves et bactéries forment la base alimentaire du milieu marin. Au fond, qu’est-ce que c’est la forme ultime du vivant ? Un tube et des plis. Les techniques de la confection étant les plus appropriées à ce projet et n’étant pas spécialiste de ces techniques de « Petites mains » Lucie Bayens a travaillé de concert avec les participant.es _des individus féminins dans l’immense majorité_ qui se sont engagées dans le projet. Au départ, elle s’est appuyée sur les photographies de Christian Sardet prises lors de la dernière expédition Tara Océans et des célèbres dessins de cabinet de curiosité d’Albertus Seba. De là, les rencontres ont été régulières jusqu’à l’épidémie de COVID-19, et ont permis d’échanger sur les formes que Lucie Bayens imaginait et les techniques adaptées à la réalisation de ces sculptures textiles.
« Nous avons utilisés de vieux rideaux, des vêtements endommagés ou plus désirés, des voilages déchirés… Des collectes ont été organisées dans le quartier pour faire, autant que possible, avec les moyens du bord. Car à bien y penser, nous sommes tous sur le même bateau et nous venons de la mer. »
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